mardi 29 avril 2014

✿ Chapitre 1 ✿

Nous sommes aujourd’hui le 30 juillet, je reprends les cours le 12 septembre. Les vacances ont été longues. J’ai vu quelques amis par-ci par-là mais à part ça, le calme plat. Je suis partie en Angleterre mais je n’y connaissais personne alors je me suis contentée des sorties organisées par mes parents dans des musées… Je crois que j’ai presque hâte de reprendre les cours. Je m’étonne moi-même. Je me réveille, il est 8h15 ce qui me laisse une petite heure pour me préparer. Je ne me suis jamais donné la peine de vraiment me pomponner le matin, encore moins pour aller en cours mais aujourd’hui, c’est la rentrée et je prends un nouveau départ dans une nouvelle école. Je décide donc d’utiliser le peu de maquillage que je n’utilise que très peu, un mascara et un rouge à lèvre rouge sang. J’ai toujours eu du mal à habiller la petite brune que je suis, je n’ai ni la taille ni la silhouette d’un mannequin. Je n’ai pas la poitrine que je voudrais avoir mais j’ai toujours été fière de ma taille joliment marquée et de mes fesses rebondies. On ne peut pas tout avoir, je me contente et me satisfait de ce que j’ai.
9h20, largement l’heure de partir ! J’attrape une pomme et je cours pour attraper mon bus. Avec un bus toutes les demi-heures, ça serait dommage de la rater. Etre en retard le premier jour, faire tâche en entrant dans sa salle, tout le monde qui vous fixe… non non, ce n’est clairement pas un bon plan. Je cours, je cours le plus vite possible et m’assois finalement sur un siège dans le bus après avoir dit bonjour au conducteur, fière de cet exploit. J’arrive donc au lycée mais, étrangement la grille est encore fermée. Je ne comprends pas, j’étais pourtant à l’heure… Je regarde ma montre, il est bien 10h. Je décide de m’assoir sur le petit banc devant la grille, regardant l’heure toutes les 30 secondes, trouvant le temps exagérément long. Il fait chaud en ce début d’année, j’enlève ma veste et la pose à côté de moi. Un garçon, ou devrait-je dire, un jeune homme entre dans mon champ de vision qui était encore dépourvu de toute présence humaine. Je ne prête pas grande attention à lui mais il pousse la rencontre en venant s’assoir à côté de moi, il a l’air gêné et n’ose pas engager la conversation. Je ne le connais pas, je ne sais pas quoi lui dire… « Tu es assis sur ma veste. » lâchais-je d’un ton inconsciemment sec. Il rougît et se releva pour enlever ma veste et la mettre sur le dossier du banc. Il se rassoit et tourne lentement la tête vers moi et d’un ton hésitant me demande : « Toi aussi tu… tu aime être en avance ? ». Je tournais la tête vers lui pour lui répondre et me rendit compte qu’il était plutôt mignon ; brun, les yeux bleus, quelques tâches de rousseur sur le haut de ses joues creuses et de jolies fossettes au coin de son sourire faussement assuré. Je ne savais plus quoi répondre, j’étais perdue dans mes pensées. A vrai dire, je ne me rappelais même plus de la question qu’il m’avait posé alors je fis comme tout le monde, je répondis « oui » avec un sourire en espérant ne pas avoir accepté d’entrer dans une secte ou d’avoir une mauvaise surprise de ce genre… En tous cas, il avait l’air satisfait de ma réponse. Il était plus détendu et moi aussi, le contact était établi. J’apprenais alors qu’il s’appelait Nathan, qu’il était lui aussi en première année et qu’il était de Paris mais qu’il avait quitté tôt sa famille pour habiter dans le sud. Elle n’avait pas l’air de beaucoup lui manquer sa famille, mais je n’osais pas lui poser de questions à ce sujet le connaissant à peine… Nous avons parlé pendant longtemps de lui, de moi, de tout. Trop longtemps même, lorsque je détache mes yeux de lui pour regarder ma montre, il est 11h15 à ma montre, 10h15 à la sienne. Ni lui ni moi n’avait vu les autres étudiants passer, surement trop captivé l’un par l’autre… Nous nous levâmes, tous deux soucieux de ne pas arriver trop en retard. Il m’avoua qu’il ne connaissait pas l’école et avec mon sens de l’orientation désastreux, nous n’irions pas très loin… Nous sommes dans la même classe, cela simplifie un minimum le problème. Reste maintenant à savoir où se trouve notre classe et le problème sera réglé. Facile à dire, moins à faire…
Nous nous aventurions dans les longs couloirs à la recherche de la classe n°27, bâtiment B. Etions-nous dans le bon bâtiment ? Je n’en savais rien, lui non plus d’ailleurs. Nous cherchions autant que nous le pouvions, en vain. Le bâtiment était grand, les couloirs semblaient ne pas avoir de fin, les salles étaient nombreuses, nous étions fatigués de courir dans tous les sens. A mes yeux, trop de sport tue le sport et après ma course de se matin et la longue marche qui venait de s’achever, je n’avais qu’une envie ; m’assoir confortablement avec une boisson bien fraîche. Je lui fis part de cette pensée qui ne lui déplut pas. Nous décidâmes d’aller à la cafétéria en attendant le début du prochain cours avant lequel nous pourrions demander à quelqu’un de nous guider.

La journée passa vite, à l’exception de quelques cours, ceux que je ne passais pas avec Nathan. Je finissais plus tôt que lui, rentrai chez moi et pris un bon bain chaud pour me détendre. Mes frères et sœurs couraient partout et criaient pour un rien, mes parents me bassinaient avec toutes leurs questions. Je rêve, ils les préparent avant pour être sûrs d’en avoir un stock ? Je n’en pouvais plus et allait me coucher dès la fin du dîner.

A suivre ♥

✿ Synopsis ✿

Moi, c’est Lola. Je rentre en première année de mon école d’art dans le sud de la France. Le sud de la France… j’y ai passé toute mon enfance, j’ai ici mes meilleurs comme mes pires souvenirs. Ma première boum, mon premier copain, enfin rien de bien extraordinaire. J’ai toujours été une enfant et une adolescente plutôt sage. Le problème est que j’ai maintenant 19 ans et que ma vie m’ennuie… c’est triste non ? Ca fait plusieurs mois que j’y réfléchis et je me dis qu’il faut vraiment que je mette du piment dans ma vie. 19 ans, pas de copain, pas de soirée, chez mes parents. Ca n’a pas l’air de déranger mon père mais je crois que ma mère fait de claires allusions à propos de ma vie actuelle. A croire que je ne suis pas la seule à vouloir « évoluer », « avancer ».