- - Tu vois,
je t’avais dit qu’on voyagerait tous les deux. Me dit-il le sourire aux lèvres
- - Ouiiiiii !
J’étais si heureuse de passer tout ce temps avec lui, juste
tous les deux, loin du stresse et des contraintes du quotidien. Nous allions
pouvoir nous relaxer. Je ne pu m’empêcher de laisser échapper un petit rire à
la vue du nombre de sacs qu’il avait pris pour seulement une semaine. Une
valise et un sac de voyage, d’accord mais là, il avait deux valises ! Une
grande et une petite trouée. Cette seconde valise attisait ma curiosité, Nathan
n’était pas le genre de personnes à garder des affaires trouées, déchirées, à
part pour le style de temps en temps. L’aéroport n’était pas très loin de l’appartement,
nous aurions donc le temps de rentrer pour déposer ses affaires et ressortir
après. On a donc pris le bus et à peine arrivés, il laissa tomber ses affaires
et fila sous la douche. J’ai décidé de monter ses sacs en attendant et les
posais sur le lit avant de commencer à les ouvrir.
- - Non !
Touche pas ! S’écria-t-il
Je ne l’avais pas entendu arriver et avais sursauté. Le ton
qu’il avait employé me fit peur, je m’éloignais brusquement de la valise la
refermant d’un seul coup.
- - Qu’est ce
qu’il y a ?!
- - Ah non en
fait ça va, ton cadeau est dans l’autre valise. Me dit-il soudainement redevenu calme
- - Mais t’es
complètement fou ! Tu m’as fait peur !
- - Oh mais
fallait pas flipper comme ça, c’était rien… Me
rassura-t-il
- - Oui bah
il fallait pas me dire ça comme ça aussi… Murmurais-je
- - Pardon ?
- - Non rien…
Dis-je le sourire aux lèvres, sachant qu’il
détestait qu’on lui fasse ça
- - Alors toi… !
Il m’attrapa et nous commencions à nous battre, gentiment
mais tous les deux déterminés à gagner. Nous finissions sur le lit, l’un sur l’autre
et je jouais alors ma dernière carte pour gagner ; je m’asseyais sur son
ventre, bloquais ses bras avec mes genoux et me penchais pour l’embrasser. Je
continuais en ouvrant les deux premiers boutons de ma chemise jusqu’à le sentir
baisser sa garde. Il relâchait à peine la pression dans ses bras quand je me
relevais, criant que j’avais gagné.
- - Mais… c’est
pas juste, c’est de la triche ça madame. Et puis t’as pas le droit de me
laisser comme ça, je suis pas d’accord. Grogna-t-il
l’air déçu
- - Non, c’est
une technique totalement réfléchie. Répondis-je
sûre de moi
- - J’aurais
ma revanche. Lança-t-il, son expression
étant tout à coup devenue malicieuse
Il préparait quelque chose, c’était sur. Mais je préférais
faire comme si de rien était pour voir de quoi il était capable. Il regardait
furtivement sa montre avant de m’attraper par le bras ainsi qu’une paire de
ballerines. Je ne comprenais ce qui lui valait cette précipitation subite. Je
regardais l’heure à mon tour et comprenais aussitôt, il était 20h05 et nous
avions réservé une table pour 20h15. Nous nous pressions dans les rues,
espérant ne pas nous perdre comme nous avions l’habitude de le faire… On ne
peut pas dire que notre sens de l’orientation était hors-paire, ça c’est sur. Nous
arrivions finalement avec 10 minutes de retard, essoufflés. Le serveur riant de
notre apparence et devinant que nous avions eu un léger contretemps, nous amena
à notre table avec une bouteille d’eau sans même nous demander notre avis. Nous
commandions, riions et faisions du bruit. La table voisine vous dirait même « trop de
bruit ». La soirée s’était parfaitement passée et après avoir englouti mon
macaron géant chocolat framboise (disons que je m’étais autorisé un léger
craquage), je m’éclipsais pour faire un tour aux toilettes. Nathan paya l’addition
tel un vrai gentleman et m’attendis gentiment à la table. J’allais donc aux
toilettes et sorti dans le but de me refaire une beauté seulement quand j’ouvris
la porte, j’eu la surprise de tomber nez à nez avec Nathan, un sourire en coin.
Je n’eu même pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’il était déjà
entrain de m’embrasser fougueusement. Sa bouche glissait alors dans mon cou
pour y déposer quelques petits baisers. Sa respiration dans ma nuque et ses
lèvres chaudes posées sur ma peau étaient des plus agréables. Ma respiration s’accélérait
et je commençais à avoir chaud, là, calée entre son torse et la porte des
toilettes, Nathan m’enveloppant dans ses bras. Il me pressait contre lui et je
pouvais sentir la chaleur de son corps qui n’avait pas l’air indifférent à la
situation, lui non plus.
- - Je t’avais
dit que j’aurai ma vengeance… Dit-il,
accompagnant ses propos d’un léger rire
- - Mais… je…
tu… nooooon.
Il n’avait pas le droit de faire ça. Pas maintenant. Il n’avait
pas le droit de me laisser comme ça. Pas dans cet état. Je le regardais sortir
des toilettes sans même se retourner,
fier de lui. Je me regardais dans le miroir et il me fallut quelques minutes
pour avoir de nouveau les idées claires. Ce qui venait de se passer était… Non,
il n’y avait pas de mot pour décrire les 10 précédentes minutes. Pas de mot pour décrire ces 10 longues minutes
qui me parurent si courtes et si brèves. L’espace d’un instant, je ne faisais
plus partie de ce monde. J’étais loin, très loin. Mais tout cela était finit,
Nathan ayant décidé d’y mettre fin. C’est décidé, la guerre est déclarée. Enfin
« la guerre » ne parait pas être le mot adapté… La bataille ?
Quelque chose comme ça. Le score était pour l’instant de 1 – 1 et je ne comptais
pas me laisser faire.
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