samedi 24 mai 2014

✿ Chapitre 8 ✿

Il me prit dans ses bras et s’excusa dans un chuchotement au creux de mon oreille. Je me laissais tomber dans ses bras, je m’abandonnais à lui dans cette étreinte dont j’avais tant envie… Je pleurais à chaudes larmes et lui me serrait de plus en plus fort. J’étais tellement bien que j’en oubliais presque la raison pour laquelle nous en étions là. Ses câlins m’avaient manqués. Ses yeux bleus aussi. Il avait les yeux vitreux et ça les faisait briller. Il avait la main dans mes cheveux qu’il caressait doucement. Il était si rassurant… Il essaya de m’embrasser mais je me reculais.

-             - Non, tu ne m’auras pas une deuxième fois Nathan… Me prend pas pour une conne.
-             - Je te prends pas pour une conne Lola…
-             - Alors tu fais quoi, hein ? Qu’est ce que tu me fais là Nathan ?
-             - Je… Je sais pas. Je suis perdu. Samedi dernier, quand on s’est embrassés, j’en mourais d’envie.   - Il n’y avait que toi et moi, allongés dans l’herbe et tout le reste n’existait plus.
-             - Je te comprends vraiment pas.
-             - C’est juste que, c’est la première fois que je ressens ça pour une fille. J’ai peur que ça devienne sérieux… enfin, qu’on sorte réellement ensemble quoi. Je ne suis sortie qu’avec deux filles, une en primaire et une en 3ème mais ça s’est mal fini. Je ne voulais pas te parler et t’éviter parce que je ne voulais pas assumer, parce que j’ai peur. J’ai peur de te faire mal. J’ai peur que ça finisse mal et qu’on en souffre tous les deux.
-             - … c’est vrai ?
-             - Oui Lola, la vérité c’est que je tiens vraiment beaucoup à toi et que ça ne m’est jamais arrivé. Je sais pas comment faire, les couples n’ont jamais été mon fort et les déclarations d’amour non plus. En plus, je savais pas si on était vraiment en couple, j’avais peur que tu me dise que « c’était juste comme ça »…
-             - Tu sais bien que non Nathan… Moi aussi j’ai peur. Mais si on n’essaye pas, on le regrettera… non ?
-             - C’est juste. Essayons dans ce cas.

Il me reprit dans ses bras et réessaya de m’embrasser. Cette fois-ci, je me laissais faire avec plaisir et l’embrassais tendrement. J’étais heureuse que tout ce soit arrangé. J’étais heureuse de le prendre à nouveau dans mes bras et de l’embrasser en sachant que tout se passerait bien.

-             - Tu sais Lola, si un jour tu en as marre d’être chez toi… N’hésite pas à venir passer quelques nuits dans mon appart. Je me sens un peu seul…
-             - Super ! Je dois filer trésor, on se voit plus tard. Je lui fis un câlin et il me fit un petit bisou sur le front

Je passais le cours suivant au fond de la classe à raconter à Emilie et Charlie. Je souriais béatement durant toute la journée et avais hâte de profiter de l’invitation de Nathan dont j’avais fait part aux filles. Elles étaient toutes les deux aussi enthousiastes que moi. Je dois avouer que le sourire de Charlie me rassurait par rapport aux propos qu’elle avait tenus lors de la soirée que j’avais passé chez elles.
Il faisait excessivement  chaud depuis quelques jours, toute la journée j’avais regretté le choix de ma tenue. Je m’empressais de changer de tenue le soir venu. Je prenais une douche fraîche et me mettais au boulot, j’avais un oral dans deux jours. Je dînais avec ma famille, mes parents remarquais mon sourire niais et ne purent s’empêcher de me poser quelques questions auxquelles je répondais volontiers, ce qui les étonnait. Je restais cependant silencieuse à propos de Nathan.
La nuit à peine tombée, le tonnerre se faisait bruyant dehors. J’avais peur, je détestais ça. Je repensais à la proposition de Nathan faite un peu plus tôt… Je n’allais pas dormir si le tonnerre continuait de gronder comme ça alors autant aller chez lui, j’y serai peut-être mieux. Ayant fait l’impasse sur la mention de mon nouveau copain plus tôt dans la soirée, je disais à mes parents que je devais aller chez Emilie et Charlie en toute urgence. Ils acceptèrent mais m’assuraient que ni l’un, ni l’autre ne m’y emmènerait. J’étais satisfaite, fourrais quelques affaires dans un sac et partais en bus. Arrivée en bas de l’immeuble de Nathan, je décidais de sonner et d’imiter une voix marrant en lui faisant croire que j’étais le marchand de pizza. Il m’ouvrit la porte du hall et quand je sonnais à la porte de son appart, il fut surpris de me voir.

-             - Je me disais bien que j’avais pas commandé de pizza… Dit-il, l’air déçu
-             - Si c’est ça que tu veux, j’en commande une pour toi et je rentre chez moi. Répondis-je, prête à faire demi-tour

Il me retint et m’embrassa.

-             - Mais non, je te taquine, je te veux toi bien plus qu’une pizza…
-             - Tu serais pas en train de faire des allusions bizarres ? Dis-je avec un sourire en coin
-             - Non… enfin si, c’en est une mais si ce genre de blague de dérange, je retire ce que j’ai dit.
-             - Absolument pas, le tout est que tu ne me viole pas dès que j’aurai passé le pas de la porte ! Dis-je en riant
-             - Ne t’en fais pas haha. Qu’est ce qui me vaut ta visite ?
-             - Tu promets de ne pas te moquer de moi ?
-             - C’est promis. Il disait ça mais il riait d’avance et je le voyais bien
-             - J’ai peur de l’orage et j’arrivais pas à dormir alors je me suis dit que je pourrais venir ici…           - Mais si ça te dérange, je vais chez Emilie et Charlie, y a pas de problème hein.
-             - Non non, reste ! T’es trop mignonne, on dirait une petite fille… Dit-il en me faisant un câlin


Nous passions la soirée installés devant un film l’un contre l’autre dans son canapé, l’orage s’était calmé. Nous décidions de ne pas nous coucher tard, ayant cours le lendemain et nous couchions juste après le film. Il me proposa de dormir avec lui ou dans la chambre d’ami. Son appart était vraiment grand, j’imagine que ses parents devaient le payer pour lui… Je me glissais dans son lit où il me rejoignit après avoir éteint la lumière. Il me serrait dans ses bras, l’orage avait repris. A chaque coup de tonnerre, je sursautais et lui me serrait un peu plus fort. Je finis par m’endormir là, au creux de ses bras. J’avais chaud mais passais au-dessus, je n’allais pas gâcher un moment comme celui-là juste pour cette raison. Je passais une très bonne nuit, dans son lit, avec lui à mes côtés, sa respiration dans mon cou.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire